J’aimerais tant pouvoir, au lieu de t’enjôler,

Partager avec toi un moment plus intime,

Poser une caresse sur cette chair sublime

Et sur tous ces joyaux que je n’ose frôler.

 

Je voudrais tendrement la répéter encor

Jusqu’à, finalement, pleinement te connaître

Dans la plus totale communion de nos êtres ;

Où se découvriront ton esprit et ton corps.

 

Celui-ci est alors plus disert que les mots.

Devant ce double aveu, j’apprendrai avec fièvre

Pour saisir tes secrets du bout tremblant des lèvres,

Et goûter ton âme tout en goûtant ta peau.

 

Je demeurerai là, dans un baiser brûlant,

Pour étreindre sans fin ton parfait corps de femme,

Jusqu’à savoir ta peau aussi bien que ton âme ;

Pouvoir les embrasser, enfin, d’un seul élan !